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Le harcèlement sexuel fréquent en études supérieures : En finir !

Créé en 2007, Love Intelligence a développé avec un groupe d’experts et de chercheurs une approche pédagogique pour expliquer l’affectivité, ses dynamiques, ses enjeux. 50 000 hommes et femmes, célibataires ou en couple, ont été accompagnés dans l’abord de leur vie affective.

Notre intervention dans l’enseignement supérieur et ses objectifs :

Éduquer à l’affectivité donne envie d’aimer mieux. On comprend comment gagner en qualité de connexion. Cette première partie capte immédiatement l’intérêt de l’audience et rassemble. C’est alors qu’ensuite on peut parler prévention, réduction des incivilités, respect, consentement.Le cadre est rappelé, on apprend à poser des limites dans le rapport à l’autre, on « outille » les jeunes pour réagir : ce qui se fait/ce qui est interdit/comment réagir dans telles ou telles situations. Quelles sont les phrases, les comportements, les bonnes réactions qui aident. La question du consentement est expliquée, décrite pour que tous y soient sensibilisés. Notre projet veut rendre les étudiants plus responsables et éclairés afin qu’ils soient en mesure de piloter leur vie affective de manière constructive et leurs relations dans le respect de l’autre. Cet enseignement vise à éviter les dérives d’isolement, de manipulation, de harcèlement, de violence, de dénigrement, de haine. Il s’agit, d’une part, de révéler les comportements qui freinent la réussite de sa vie affective ; d’autre part, de mettre en confiance l’individu sur sa capacité à s’ouvrir à l’amour et comprendre comment gagner en qualité relationnelle.

Nous constatons la nécessité d’intervenir le plus en amont possible pour aller vers plus de civisme dans les relations amoureuses, réduire les inégalités en ce domaine et donner les outils pour créer des liens de qualité. De nombreuses Universités américaines et canadiennes débutent chaque rentrée par un séminaire pour les étudiants sur ces questions d’éducation à l’affectivité. (Florence a elle-même formé 35 experts à New York).

Le harcèlement sexuel :

Le harcèlement sexuel est défini par le code pénal comme

“le fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle qui, soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.” (art. 222-332), ou même « faire pression dans le but d’obtenir un acte de nature sexuel pour soi-même ou pour un tiers".

Les formes du harcèlement sont nombreuses : sous-entendus déplacés, sifflements ou regards insistants, propositions sexuelles, pression psychologique, chantage, gestes ou proposition déplacés, envoi d’un message à connotation sexuelle, agression sexuelle, viol. Il faut bien prendre conscience qu’un acte n’a pas besoin d’être physique pour être caractérisé de harcèlement.

Les peines peuvent aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende, voire trois ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende dans le cas de circonstances aggravantes.

Les différents constats :

Quelques distinctions utiles :

  • Différencier la séduction du harcèlement sexuel peut être dans certains cas, plus compliqué. Pour le distinguer, notez que lorsque l’on est séduit, notre ego est flatté. Au contraire, le harcèlement sexuel provoque un certain malaise et de la honte. L’autre ne cherche pas à vous faire plaisir, mais cherche à vous dominer en imposant ses volontés. Méfiez-vous, car faire croire qu’il s’agit là de séduction est une ruse utilisée par les prédateurs pour justifier leurs actes.
  • L’agression sexuelle se distingue du viol par l’absence de pénétration.
  • Le harcèlement sexuel se différencie de l’agression par le fait qu’il n’implique pas de contact physique entre l’auteur et la victime.

Les solutions face au harcèlement et inégalités incivilités H/F :

Face à tous ces constats alarmants, de nombreuses associations, ou mouvements ont proposé des solutions afin de changer les choses. La première solution avancée fut celle d’une campagne de prévention, d’information, et d’avertissement, comme celle de CLASCHES avec ses affiches. La mise en place d’un meilleur accompagnement pour les victimes au niveau psychologique et juridique est également recherchée. Mais toutes ces affiches changeront-elles la mentalité de personnes habituées au sexisme depuis de longues années ?

Il vaudrait mieux prendre le problème à la source, là où l’on constate un grand manque d’éducation affective. Une des solutions envisageables serait donc d’apprendre aux enfants dès le plus jeune âge la notion du consentement, du respect de l’autre, et de l’égalité des sexes. Si dès le plus jeune âge les enfants ont intégré cette notion, alors de nombreux actes irréfléchis et graves seraient évités. Comme les cours d’éducation à la sexualité, chaque école, que ce soit au primaire, collège, ou lycée, devrait comporter des cours sur l’affectivité, afin de promouvoir une plus grande égalité entre les sexes.

Les cours d’éducation affective proposés par Love Intelligence aborderait la vie affective de chacun, en donnant envie d’aimer mieux, et de se respecter mutuellement. Suite à de nombreux témoignages, et entretiens, Love Intelligence est légitime pour apprendre à chacun les clés qu’elle possède pour une meilleure connexion à l’autre. C’est cette approche humaniste qui permettra la prise de conscience que l’amour, c’est de la co-responsabilité́, de la co-création et du co-engagement. Des fondamentaux seront transmis pour être heureux en amour, et aller loin dans sa vie affective. Apprendre la notion de respect de l’autre sexe, et des comportements à avoir est également prévu.

Intégrer la notion de respect :

Le respect est une notion que tout le monde devrait avoir intégrée. Si l’on pense premièrement, quand on évoque le terme de respect, à l’autre, il ne faut pas pour autant s’oublier soi-même. Car le respect demande non seulement d’avoir de l’égard pour l’autre dans ce qu’il est, ce qu’il fait ou pense, mais aussi de se respecter soi même. Cela implique donc de connaître ses limites, de ne pas les dépasser, et de s’aimer pour ce que l’on est, sans se dévaloriser. Se respecter, c’est aussi sortir du silence, et reconnaître qu’on a le droit de s’affirmer, de parler, et même, de porter plainte. A l’inverse, respecter l’autre implique de ne pas empiéter son intimité, et de ne pas l’utiliser pour simple divertissement, ou pour satisfaire ses désirs.

Love Intelligence a traité le sujet du respect dans plusieurs de ses articles, comme “le respect en amour”, “comment gérer un macho”, ou encore dans “le guide du harcèlement sexuel”. Spécialisé dans les relations amoureuses ou intimes, Love Intelligence s’est fait devoir de traiter la question du respect, qui pour elle, constitue le ciment de toute relation saine.

Je suis victime de harcèlement, comment puis-je me défendre ?

Il faut d’ores et déjà noter qu’il se peut que la situation de harcèlement se fasse de la part d’un professeur envers son élève. Ce cas où le supérieur se transforme en prédateur est d’autant plus difficile que parler provoquera de plus lourdes conséquences que s’il s’agissait d’un étudiant. De peur de détruire leur carrière, de nombreuses personnes se réduisent au silence. C’est pour cela d’ailleurs que beaucoup se disent “allez, plus qu’un an…” “je vais oublier” “ce n’est qu’un moment désagréable”. Au contraire. Si votre agresseur est votre supérieur, il sait d’autant plus ce qu’il fait, et vous êtes dans votre plein droit de parler. Il s’appuie sur votre silence pour aller de plus en plus loin. Vous êtes dans votre droit, ne vous laissez pas faire !!

Tout d’abord, exprimer votre refus. Si cela semble difficile, il est essentiel que vous posiez des mots sur votre ressenti, et que vous vous affirmiez face à lui. (“Je n’apprécie pas ton comportement”, “je trouve que tu te tiens trop proche de moi, et ça me gène”, “je te demande de cesser tes blagues sexistes, je ne les supporte pas”, “Je voudrais revenir sur ce qui s’était passé hier, je voulais te dire que cela m’a beaucoup gênée, et que je ne veux en aucun cas que tu recommences.” “Peux tu arrêter s’il te plaît ?”, “Tu m’utilises et je déteste ça.”) Ça ne veut pas dire pour autant qu’il va cesser. Mais vous vous serez affirmé, et pas tu. C’est comme cela que vous progresserez.

Surtout, ne restez plus seule. Demandez à être accompagnée, laissez les portes ouvertes. Confiez-vous à une personne de confiance dans votre entourage, afin qu’elle vous soutienne, et essaie le plus possible de vous empêcher des entrevus avec votre prédateur. Love Intelligence est aussi là pour vous écouter, et vous guider si vous êtes dans le besoin. Nos coachs spécialisées vous écouteront avec beaucoup de bienveillance, et sauront vous accompagner, lors d’un entretien téléphonique que vous pouvez prendre ici.

Collecter les preuves matérielles (cadeaux, lettre, mail, sms, enregistrement…), et recenser les faits et gestes avec précision et détail dans un carnet. Cela vous aidera lors de vos auditions, ou de votre parcours juridique.

A qui parler ?

De nombreux posts, comme #BalanceTonStage , ou #Payetafac, ont permis de rassembler les témoignages de personnes victimes de sexisme au cours de leurs études supérieures.

Sachez qu’en aucun cas il ne faut attendre l’agression sexuel ou le viol pour en parler. Le harcèlement sexiste est quelque chose de grave, qui s’il n’est pas freiné, entraînera de nombreuses conséquences graves. Parlez-en aux associations, syndicats, ou cellules d’écoute que nous avons recensés ici :

  • 3919 – Violences femmes info Numéro gratuit en France depuis un poste fixe, accessible du lundi au samedi de 8 h à 22 h. Numéro créé par la Fédération nationale solidarités femmes (voir ci-dessous) dédié aux femmes victimes de violences.
  • 0 800 05 95 95 – Viols-femmes-informations Numéro gratuit en France depuis un poste fixe, accessible du lundi au vendredi, de 10 h à 19 h. Permanence téléphonique gérée par le Collectif féministe contre le viol (voir ci-dessous) qui propose écoute, soutien, et informations.
  • Au SUMPPS, service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé, de votre université
  • AVFT – Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail
  • CEVHIS – Cellule de veille et d’information sur le harcèlement sexuel
  • CFCV – Collectif féministe contre le viol
  • CLASCHES – Collectif De Lutte Anti-Sexiste Contre Le Harcèlement Sexuel Dans L’Enseignement Supérieur
  • CNIDFF – Centre national d’information sur les droits des femmes et des familles
  • FNSF – Fédération nationale Solidarité femmes
  • MFPF – Mouvement français pour le planning familial

Comment éviter les viols. Ou se passent-ils ? A qui est-ce que cela arrive…

Une idée courante est celle selon laquelle les viols arrivent aux femmes qui portent des vêtements provocants, courts. Cette idée est fausse. Un viol n’arrive pas à une catégorie de femmes, mais peut arriver à toutes. Personne n’est responsable d’avoir été violée. Chaque femme dans ce cas est une victime. C’est pourquoi la parole est d’or, et est essentielle si l’on veut faire changer les choses.

Selon l’étude l’observatoire des violences sexuelles et sexistes dans l’enseignement supérieur, la plupart des viols se déroulent en soirée, ou en week-end, en dehors du campus. L’emprise d’alcool est dans 18% des cas responsable de ces actes graves.

Dire qu’il existe une manière d’éviter les viols consisterait à dire que la femme est en quelque sorte responsable de ceux-ci. Il est bien entendu conseillé d’être prudente lors de soirées trop arrosées, de veiller à ne pas rentrer seule le soir, de ne pas rester près de son prédateur. Mais la plupart du temps, un viol est la suite de harcèlement sexiste. C’est pourquoi nous vous conseillons de vous affirmer dès la première tentative de blague sexiste, et de ne pas vous laisser faire. (“je peux savoir ce que tu fais ?” “Tu t’es cru tout permis ?” “Pardon, mais elle est où ta mère ?” “Ne recommence jamais”, ou avec un brin d’humour, comme les réponses proposées sur ce site.) Exprimez votre désaccord, et cherchez à être entendue, avec des témoins si possible. Vous ne devez pas entrer dans la pente glissante du harcèlement sexiste, qui peut mener à des dérives bien plus graves, comme le viol, le viol collectif, ou même, l’assassinat, le chantage.

Si vous êtes témoin de harcèlement sexiste, agression sexuel ou autres dérives :

Surtout, ne vous taisez pas. Il est de votre devoir d’en avertir vos supérieurs, et de parler à la victime afin de l’encourager à parler. De nombreuses associations ont été créées pour aider les personnes victimes de discrimination en raison de leur sexe, vous ne serez pas perdu. Encouragez-la à témoigner, et écrivez quant à vous, les faits et gestes dont vous avez été témoins. Surtout, veillez à ce que la victime ne soit jamais seule en présence de son prédateur. Remplacez-la si cela ne comporte aucun risque, proposez-lui de l’accompagner.

Mais surtout, n’oubliez pas la règle d’or, que vous soyez témoin ou victime : exprimez-vous.


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