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Au cours de nos 15 ans d’accompagnements, nous avons suivi l’évolution des normes relationnelles : sous nos yeux se sont dessiné∙e∙s de nouvelles femmes, de nouveaux hommes.
Ce qui pose problème dans les couples d’aujourd’hui, c’est bien la domination, la lutte de pouvoir, l’affirmation de la personnalité d’un partenaire sur l’autre… mais ça ne vient pas toujours des hommes ! et cela peut varier en fonction des sujets ! Il faut voir en effet cette réalité : maintenant que certaines bases d’égalités sont posées dans la société, des femmes aussi se permettent d’être dominatrices, de prendre de la place, d’imposer des choses, choix, envies, dans leurs relations. Et c’est très bien ainsi s’ il n’y a plus de règle genrée.
Un rapport de pouvoir qui génère de la souffrance : comment en venir à bout ?
Le partenaire qui n’a pas son mot à dire et, souvent, en souffre, n’est pas forcément celui qui est dominé sur tous les sujets. La réalité des couples d’aujourd’hui est plus complexe qu’un partenaire qui domine complètement l’autre, qu’il s’agisse de la femme ou de l’homme.
Aujourd’hui, ce qu’il se passe dans les couples, c’est que les partenaires vont avoir du pouvoir dans certains domaines (famille, argent, sexualité, éducation, loisirs, entourage sociale, environnement de vie…) et pas dans d’autres. Sur certains sujets, la femme aura la main, sur d’autres, les rennes seront laissés à son partenaire. La phase de lutte de pouvoir est assez incontournable à traverser. Le pouvoir divisé entre les deux partenaires dans tous les domaines de la vie est assez vite une vue de l’esprit. La nature ayant horreur du vide, chacun, selon ses compétences et ses préférences prend la main, prend le lead et après quelques années, au sein de cette répartition fragmentée entre les domaines, on trouve un équilibre. Chacun peut s’exprimer et le rapport de domination s’évanouit. On n’a plus de problème à laisser l’autre en charge de tel sujet et vice et versa. Et là où l’on trouve qu’on « assume trop », une communication bien posée mais surtout le sens de vouloir le bien de l’autre permet au couple de ré équilibrer les tâches d’organisation.
Quel impact sur la complicité des couples d’aujourd’hui ?
Le rapport de domination n’est plus celui du modèle patriarcal et c’est une avancée d’un point de vue sociétal pour les femmes qui se laissent l’opportunité d’avoir leur mot à dire, mais la complicité et l’intimité n’ont pas évolué à la même vitesse. ce n’est pas une bonne nouvelle pour le couple. Car le couple ne progresse pas de décennie en décennie, au contraire il régresse sur le plan de sa complicité, de son intimité. La complicité et l’intimité que vivent les couples sont des périodes de plus en plus courtes. D’après les statistiques, chez les Français, un mariage sur deux dure moins de dix ans . En 2013, 130 000 divorces et 10 000 dissolutions de pacs ont été recensé. Il semblerait que ce soit les 40 et 45 ans qui sont le plus victimes de ces séparations. Car l’individualisation propre à notre société rend les individus peu préparés à « être transformés » par l’amour. Donc la phase de lutte de pouvoir ne bascule jamais. Les couples restent dans cette idée que l’altérité de l’autre est trop difficile à vivre. Ils ne basculent pas vers un « couple croissance » car ils restent dans l’idée que l’autre ne changera pas en allant vers leur système. Alors que le propre de la mission du couple est, précisément, d’étendre nos personnalités, de réparer ce que l’on ne s’est jamais autorisé à développer, par et grâce au couple.
Comment surpasser les difficultés en couple, dans cette atmosphère de lutte de pouvoir ?
Les couples d’aujourd’hui ne semblent plus en mesure de surpasser les difficultés que la vie met sur leur chemin de couple. Ce n’est pourtant pas une fatalité ! Chez Love Intelligence, nous oeuvrons pour que les couples s’extraient de cette période en comprenant les clés du « couple croissance ».
