Ce que les femmes attendent des hommes

La situation de couple de nos grands-parents était toute tracée

Depuis deux générations, tout a changé : les grands-parents, de leur côté, ne s’attendaient pas à trouver obligatoirement l’amour dans le couple et le mariage. Ils obéissaient à des règles sociales bien définies et avaient une mission, un devoir à remplir.
Dans ce contrat bien défini, l’homme détenait l’autorité, devait transmettre des valeurs à ses enfants, protéger et subvenir aux besoins de sa famille.
La femme elle, était cantonnée aux rôles traditionnels de mère et d’épouse. Elle n’avait pas véritablement indépendance.
Le couple assurait alors des fonctions sociales de pérennisation des modèles, et biologiques de reproduction de l’espèce.
Nos parents ont été des pionniers en introduisant l’amour dans le couple
Nos parents (au moins pour certains d’entre eux) ont été les premiers à être ensemble parce qu’ils s’aimaient et se sont choisis.
Par rapport aux générations précédentes, ils ont fait figure de véritables pionniers ! Ils ont installé et défendu une idée radicalement novatrice, voire déviante pour leurs parents : l’amour comme moteur de la vie de couple, le choix du cœur contre celui de la raison et des intérêts.

Un mouvement qui a eu les conséquences que l’on sait dans la société mais a surtout bouleversé l’abord des relations homme-femme.
L’homme moderne a du mal à retrouver sa place dans le coupleIl faut maintenant savoir communiquer, être fidèle, apporter à l’autre la sécurité et savoir écouter : des valeurs que l’on associe traditionnellement avec la sphère féminine.

On leur demande de pleurer, d’exprimer leurs sentiments... A la maison et dans leur couple, où ils espéraient se détendre et ne pas avoir à être « performants, efficaces »,  ils sont mal à l’aise car ils ne savent plus quelle est leur place.

Une situation problématique à laquelle ils réagissent différemment :

Pour mieux comprendre la situation des couples modernes, il faut forcément évoquer mai 1968 et le mouvement décisif de libéralisation de la femme.
Dès lors, le projet conjugal n’est plus la norme, et lorsqu’il est mis en place, il se fonde sur des principes égalitaires entre les partenaires.
Pourtant, encore aujourd’hui, malgré ces avancées déterminantes, certains hommes se comportent comme de vrais machos.
La justification de leur comportement ? C’est toujours un peu la même : au fond, ils sont désemparés, pris de sentiments d’angoisse et d’impuissance puisqu’ils ont perdu leur autorité.

Certains adoptent alors un comportement défensif :
soit ils partent pour regagner leur liberté
soit ils se réfugient dans le silence, souvent rempli de frustrations.
Un complet bouleversement dans la définition des rôles

Tout cela crée une tension au sein du couple. On est loin du temps où les hommes exerçaient l’autorité, détenaient le pouvoir, et où leurs femmes se devaient d’être soumises et limitées à la sphère familiale.

Mais un ordre bien établi avait l’avantage de fournir des repères, d’éviter de se poser des questions. Aujourd’hui, certains hommes se raccrochent à une position dominante parce qu’ils sont perdus dans le nouveau rôle qu’on veut leur donner, et dont on ne leur a pas donné les clés.
Comment trouver le juste équilibre dans le couple moderne ?
Aujourd’hui, le couple n’est plus le centre de tout et le mariage n’est plus obligatoire pour fonder une famille, transmettre un nom ou des valeurs.
Dans le couple, on veut trouver protection, réconfort et intimité, selon des valeurs que l’on choisit, qui ne nous sont plus imposées.

Si les femmes sont heureuses de ce changement, leurs attentes ont changé. Elles attendent d’un homme qu’il sache prendre certaines responsabilités tout en développant des valeurs dites « féminines » d’écoute et d’expression.

Les tâches sont des tâches, pas des remises en question
La répartition des tâches ne remet pas en cause notre masculinité ou notre féminité, ce sont des tâches qu’il faut accomplir, et non pas des questions d’identité, un point, c’est tout.
Un homme peut charger et décharger le lave-vaisselle mais refuser de s’occupe du lave-linge, pourtant, techniquement, il s’agit de la même tâche ou presque : serait-il moins viril parce qu’il s’occupe du lave-linge ?
Non, pas du tout, mais c’est ce que beaucoup d’hommes ont tendance à croire !

La meilleure solution : répartir les tâches selon les aptitudes de chacun.
Par exemple, un père travaille depuis la maison : il s’occupe d’accueillir les enfants quand ils reviennent de l’école, tandis que les deux parents transmettent aux enfants des valeurs de respect de l’autre et d’autonomie.
Nous cherchons à « catégoriser » pour nous rassurer
Notre esprit humain nous force à tout voir selon un dualisme, à classer sans cesse : nous sommes obnubilés par les différenciations de genre.
Même les enfants le font, ils veulent faire la différence entre le père et la mère, même s’ils accomplissent en fait les mêmes choses.
Par exemple, ses deux parents sont professeurs et ils font tous deux la cuisine le soir, à tour de rôle : il cherchera quand même des différences pour s’identifier à l’un et se différencier de l’autre.