POURQUOI SE BASER SUR LE PHYSIQUE EN AMOUR EST UN MAUVAIS CHOIX

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Dans cette société moderne 2.0 où le rapport à l’autre, la relation de couple et l’attirance s’entremêlent avec la notion de consommation, de plaisir immédiat et de superficialité, il devient parfois complexe de s’y retrouver. Alors comment appréhender les liens qui nous unissent à autrui ? Sur quelle base l’amour s’érige-t-il ? Pouvons nous faire confiance à notre instinct ? A ces attirances physiques qui définissent bien souvent les contours de nos relations de couple ?

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LE DÉSIR TRIBUTAIRE DE L’ATTIRANCE PHYSIQUE

L’attirance physique, au contraire des attirances intellectuelles, déclenche fantasmes et désirs immédiats. Elle s’impose, de façon exponentielle dans nos sociétés, comme moteur 1^er des unions. Ce seul critère entraine évidemment un lot de désillusions rapides. L’on est fondamentalement conditionné pour être attiré par un physique type, parfois stéréotypé et répondant à un idéal inconscient. C’est un constat quotidiennement observé en séance de coaching : il est frappant de voir qu’une posture, une attitude, un physique vont rallier 80% des suffrages.

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VICTIME D’UNE ÈRE 2.0

L’ère virtuelle redéfinit profondément la rencontre tant le statut de partenaire éligible ne se fonde parfois plus que sur la seule base de l’attrait physique et de la mise en scène de soi. La projection permanente de stéréotypes de beauté dénature la perception que chacun entretient d’autrui. Il est socialement, virtuellement admirable de s’entourer de personnes répondant à ces dits critères de beauté, tant la mise en scène de soi s’érige en règles sociales, en diktats et mode de vie. Néanmoins, se laisser guider par nos idéaux de beauté est un jeu très périlleux qui dénature les fondamentaux de l’amour et laisse, souvent, bien désoeuvré.

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L’ATTIRANCE PHYSIQUE NE DÉPEND PAS DE LA BEAUTÉ DE L’AUTRE

Il est un adage bien connu, l’amour rend aveugle. Lorsque l’attirance se manifeste entre deux partenaires, il est généralement complexe d’en appréhender les causes. La personne en question ne nous a pas instinctivement transcendé par sa beauté et l’attirance physique s’est instaurée de façon inopinée sans que l’on soit en mesure d’en définir les raisons. Et c’est là toute la magie de l’amour. Celle qui consiste à maintenir les partenaires dans une forme de mystère qui ne légitime aucune explication rationnelle. Paradoxalement, à l’instant où cette attirance autorise qu’on la définisse, à l’instant où elle se matérialise de façon tout à fait logique et déductible à nos yeux, et qu’on est en mesure d’en expliquer les causes en se basant sur les atouts physiques de l’autre, l’on tombe dans un amour dénaturant, propulsant les partenaires dans un lien à l’autre superficiel et voué à l’échec.

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UN BESOIN DE POSSESSION DU BEAU. PÉRILLEUX POUR LA RELATION

Il est profondément humain d’apprécier les belles choses et d’aspirer à les posséder. L’on organise notre existence de façon à ce qu’elle réponde à un besoin intrinsèque de s’entourer d’objets agréables et attrayants. Les plus matérialistes projettent ce désir de possession du beau et du qualitatif, sur des achats quotidiens, sorte de harem d’objets matériels dont ils s’entourent et se satisfont. Mais lorsque que ce besoin fondamental s’applique à la sphère relationnelle, l’on entre dans un mode d’être et d’aimer dénaturant et toxique, tant pour soi que pour le partenaire. Lorsque l’on s’attache à la présence de l’autre sur le seul critère de sa beauté physique, on le cantonne précisément à l’état d’objet inanimé. Il est une entité parmi tant d’autres, que l’on exhibe, à soi et au monde extérieur tel un trophée fièrement conquit et acquit.

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AMOUR PHYSIQUE RIME AVEC ÉCHEC DE LA RELATION

Ne soyez pas dupe. Le partenaire que vous « aimez » pour son apparence flatteuse et ses atouts physiques se rend généralement très vite compte de l’intérêt superficiel que vous octroyez à sa personne. Le sentiment de n’être qu’une jolie plante verte se manifeste tot ou tard et fait de profonds dommages collatéraux. En d’autres termes, une relation basée sur l’admiration physique n’aboutit que rarement à la construction de liens solides et d’un amour durable tant le partenaire se sent mis sur un piédestal pour de mauvaises raisons. Si le sentiment d’être désiré physiquement est toujours très appréciable pour l’ego, le pressentiment de n’être aimé, à contrario, que pour ça, en est lui, très avilissant. Sachez qu’en réduisant l’autre à l’état de chose, vous le dépossédez de lui même, de sa substance et de sa profondeur, le maintenant, bien souvent, dans une relation profondément toxique et destructrice pour l’estime de soi.

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COMMENT SE FAIRE AIMER QUAND NOTRE ATTIRANCE PHYSIQUE EST FORTE.

Comme explicité précédemment, le partenaire aimé pour sa beauté physique se sentira très vite pris pour l’objet qu’il n’aspire évidemment pas à être. La lassitude et la désillusion mutuelle est alors presque inéluctable tant les graines que vous semez dans ces débuts de relation sont stériles. Intéressez-vous, au delà de l’apparence de votre partenaire, à ce qui l’anime intrinsèquement, à ses valeurs personnelles et idéaux, à tout ce qui constitue, en d’autres termes, sa beauté intérieure, celle que vous délaissez au profit d’une beauté visible par tous. Une relation pérenne s’érige sur la base d’un interêt mutuel et réciproque pour la partie immergée de l’iceberg, celle précisément que le reste du monde n’est pas en mesure de percevoir. L’on parle ici de substance, de fragilité, de sensibilité, de tout ce que le partenaire ne rend pas visible ni accessible à l’extérieur. Savoir toucher cette partie de l’autre est le moteur de toute relation de couple épanouissante et authentique.

UN BESOIN DE RÉASSURANCE PERSONNELLE CACHÉ

Lorsque l’attirance physique incarne le moteur principal d’une relation de couple, il est la traduction manifeste d’un symptôme latent, celui d’un manque d’estime de soi inconscient juxtaposé à un besoin de réassurance. Comprenons bien ici que le regard d’autrui est un merveilleux indicateur de notre valeur personnelle. Lorsque celui ci porte une estime favorable à la personne qui partage notre quotidien, notre Moi intérieur s’en voit profondément valorisé. Cet autre, perçu par le monde extérieur comme socialement et physiquement attrayant, devient l’objet de notre réassurance personnelle. Notre valeur, celle que l’on est en mesure de jauger de nous même sur la base de critères fondamentalement trompeurs et subjectifs, se voit réassurée par l’attrait physique de celui aux côtés duquel l’on se présente au monde.

MIROIR DE L’AUTRE

Car il est ce miroir, ce prisme réflecteur qui projette une image plus ou moins positif de nous même au travers de sa propre valeur physique. L’effet miroir, l’effet de projection, sont autant de mécanismes du psychisme qui tend à utiliser l’autre comme support de l’ego, du narcissisme. Plus cet autre est attrayant aux yeux du monde extérieur, plus il nous complait dans un reflet attrayant de notre propre personne. Car n’oublions pas, avec un brin d’humour, que le chameau ne voit jamais sa propre bosse, mais toujours celle de son frère. L’autre comme miroir, comme reflet de soi, explique que l’on soit parfois poussé à aimer un partenaire pour sa beauté physique dans la réassurance de soi qu’elle octroie.

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