Les cinq types de jalousie
Lequel vous correspond ?
L’imaginaire collectif a tendance à penser que la jalousie est un sentiment lié à l’amour. Ce qui signifie qu’elle témoignerait de l’intensité de notre attachement à l’autre, notre peur de le/la perdre.
Cette perception romantique et romancée de la jalousie, véhiculée par la littérature et le cinéma, ne recouvre pas tout à fait la réalité… Il est donc difficile d’y faire face !
Effectivement, la jalousie représente souvent moins une marque d’amour qu’un signe d’un manque de confiance en soi ou en l’autre.
Love Intelligence® vous dévoile donc cinq types de jalousie qui président souvent nos rapports avec l’être aimé : la jalousie de l’amour non partagé, la jalousie illusoire, la jalousie-comparaison, la jalousie-abandon et la jalousie incitée. A quel type de jalousie pensez-vous correspondre ?
-La jalousie de l’amour non partagé est sans doute la forme de jalousie la plus romancée. Cette jalousie est traversée par la croyance que celui qu’on aime est amoureux d’une autre personne. Cette dernière est enviée pour l’importance qu’elle a dans le cœur de la personne qu’on aime, secrètement ou pas. L’amoureux jalouse la tierce personne d’être privilégiée car lui n’a pas vécu d’histoire avec l’être aimé.
Un exemple contemporain pourrait être celui d’une personne tombant amoureuse d’un ami proche, qui est déjà en couple ou manifeste un intérêt pour quelqu’un d’autre. La personne jalouse peut passer beaucoup de temps à analyser les interactions entre son amour et l’objet de son affection, ressentant une douleur aiguë à chaque marque d’affection ou d’attention partagée entre eux, se sentant invisible et non valorisée.
La jalousie de l’amour non partagée est une épreuve émotionnelle intense, car elle confronte l’individu à ses craintes les plus profondes d’insuffisance et de rejet, tout en le laissant impuissant face à la situation qui alimente sa douleur. Elle peut creuser un fossé d’incompréhension, privant les partenaires de la tendresse et du sentiment amoureux partagé, essentiels à l’épanouissement d’une relation.
-La jalousie illusoire est l’aspect le plus répandu de jalousie. Il s’agit de la suspicion d’un amour ou d’un intérêt qui n’est pas fondé entre l’être aimé et quelqu’un d’autre. Cette personne est réelle mais aussi souvent imaginaire.
La personne jalouse échafaude toutes sortes de scénarios ou de possibilités fondées sur la crainte d’être trahi(e) par son partenaire avec une autre personne. Le jaloux est alors rongé par son imagination et ses doutes qui ne cessent d’accroître.
Un exemple classique de jalousie illusoire pourrait être celui d’une personne qui interprète mal une conversation amicale entre son partenaire et un collègue de travail comme étant la preuve d’une attirance ou d’une relation secrète. Cette interprétation peut amener la personne jalouse à surveiller intéractions de son partenaire; à chercher des “indices” sur les réseaux sociaux ou même à questionner directement son partenaire de manière accusatoire, malgré l’absence de preuves tangibles d’infidélité.
Dans un autre cas, la jalousie illusoire peut être alimentée par des récits passés ou des expériences personnelles de trahison, amenant ainsi l’individu à projeter ses craintes sur son partenaire actuel, même si ce dernier n’a jamais donné de raison de douter de sa fidélité. Par exemple, une personne ayant été trompée dans une relation précédente peut devenir hypersensible à tout comportement de son nouveau partenaire qu’elle interprète, à tort, comme des signes d’infidélités.
On note que la jalousie illusoire est souvent le symptôme d’insécurités plus profondes, voire de faible estime de soi.
-La jalousie-comparaison est un sentiment qui naît lorsque les deux protagonistes sont très différents sur un point considéré comme sensible ou important par l’un des deux. Les couples qui sont le plus souvent victimes de ce type de jalousie : un couple avec un grand écart d’âge, de beauté, de niveau intellectuel, ou de centres d’intérêts « incompatibles »… La jalousie-comparaison se traduit par l’appréhension que l’autre ne se détourne du couple pour une personne qui lui ressemble davantage sur ce point sensible. Ce tiers est alors considéré comme bien plus « aimable » (plus beau, plus jeune, plus cultivé etc) par le jaloux.
Prenons l’exemple d’un couple où l’un des partenaires est significativement plus jeune que l’autre. La personne la plus âgée peut ressentir une jalousie-comparaison, craignant que son partenaire ne finisse par trouver quelqu’un de plus proche de son âge, quelqu’un avec qui il partagerait potentiellement plus d'intérêts communs et de dynamiques de vies similaires. Cette peur peut être exacerbée lorsqu’ils fréquentent des environnements où la jeunesse est particulièrement valorisée, comme certains cercles sociaux ou professionnels.
Un autre exemple, une personne moins brillante, moins académique pourrait se sentir intimidée par l’intellect de son partenaire. cette crainte peut conduire à une jalousie-comparaison, où le partenaire se sent constamment en compétition avec des collègues ou des amis du partenaire qui semblent “correspondre” mieux à ses intérêts académiques.
-La jalousie-abandon est provoquée par la perte d’un amoureux (ou une amoureuse) qui a quitté l’autre pour aller vers un(e) autre. La rupture a été justifiée par des sentiments nouveaux pour un tiers. Au sentiment d’abandon se mêle donc celui de la possessivité, car l’être aimé est toujours affectionné malgré la séparation. C’est donc sur la tierce personne que se reportent les sentiments négatifs, provoqués par la jalousie. Il s’agit certainement de la forme la plus dangereuse de jalousie, qu’il est nécessaire d’enrayer rapidement pour se reconstruire.
-La jalousie incitée vient du comportement de certains partenaires séducteurs. L’être aimé veut sentir que son pouvoir de séduction existe toujours. Ainsi, il entretient consciemment des ambiguïtés sur ses sentiments ou sur l’existence de son couple, qui lui permettent des flirts sans lendemain. Il joue de son charme et du flou qui plane sur son hypothétique célibat pour rester quelque temps dans un rapport de séduction. Même s’il ne va pas forcément jusqu’à la trahison, sa conduite inspire en permanence le doute et l’inquiétude d’un passage à l’acte. Cette attitude génère des sentiments de jalousie de la part du partenaire.
En résumé, cela dépend surtout de notre manière d’appréhender et de vivre la jalousie dans la relation amoureuse. La jalousie est un sentiment qui révèle notre personnalité profonde et notre façon d’être. En ce sens, la jalousie peut être constructive à condition d’en percevoir les raisons qui nous poussent à l’être : elle est le signal qui permet de faire un travail sur soi, une introspection, en prenant conscience des difficultés qui nous empêchent d’édifier des rapports sereins avec l’autre ou nous-mêmes, et d’y faire face.
La jalousie : le poison du couple
Bonjour,
J'ai un gros problème dans mon couple, je me sens dans l'impasse. Nous sommes ensemble depuis 5 ans, et nous avons 2 enfants.
L'origine du problème est son ex, avec qui il avait conservé une relation anormale. C'était "sa meilleure amie", il l'avait très souvent au téléphone et lui demandait conseil pour tout. Elle appelait chez nous à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, et il avait une proximité physique avec elle très forte, pour ne pas dire ambigüe. En leur présence, je me sentais complètement mise à l'écart. Heureusement, elle habitait à 700 km, mais les quelques fois où nous la voyions lors des séjours chez mes beaux-parents étaient insupportables pour moi.
L'enfer a commencé quand il lui a demandé d'être la marraine de notre premier enfant. A l'époque, en pleine dépression post-partum, je n'ai pas réussi à m'opposer.
Cependant, là s'en était trop, je n'ai pas pu supporter qu'elle aie quoi que ce soit à voir avec mon fils. A l'issue de ma dépression et après quelques épisodes très très durs avec elle, un an après le baptême, j'ai parlé du problème à mon conjoint, et je lui ai dit que ça n'était plus possible. Il a compris, mais n'a pas voulu agir, et s'est contenté de ne plus l'appeler. Seulement, elle, ne comprenant pas qu'on ne l'appelle pas, a débarqué chez mes beaux-parents à l'improviste chaque fois que nous y étions. Face à mon comportement hautement désagréable, elle a compris le problème que mon conjoint n'a pas voulu lui dire, et nous avons eu une discussion tous les trois.
J'ai alors expliqué tout ce qui n'allait pas. Elle a proposé de laisser tomber son rôle de marraine, et pour avoir vraiment fait le maximum et ne pas avoir de remords, j'ai proposé de faire un essai à la lumière de notre discussion. Sitôt la discussion terminée, tout à recommencé exactement comme avant, comme si rien n'avait été dit.
J'ai alors dit à mon conjoint que ça ne serait jamais possible, il m'a dit d'accord, pourvu que je ne crée plus jamais de problèmes, parce que c'était très éprouvant pour lui.
Comme tout cela avait été très, trop, difficile pour moi, je me suis distancée de lui. Je ne voulais plus souffrir. Nous sommes restés ensemble, mais une distance s'est installée de mon fait. Je ne lui ai pas vraiment dit pourquoi je me distançais, je n'avais plus envie d'en parler.
Deux ans sont passés, pendant lesquels nous n'avons plus eu de nouvelles d'elle. J'ai pensé que c'était parce que le problème était réglé. En fait, c'est parce qu'elle a fait une dépression à cause de son travail. Pendant ce temps, nous avons eu notre deuxième enfant.
Deux ans après donc, récemment, elle a refait surface, et appelé mon conjoint pour lui demander ce qu'elle pouvait acheter comme cadeau à notre fils pour noël. Mon conjoint semblait avoir tout oublié, il disait ne pas comprendre quel était mon problème avec elle. Je lui ai alors bien fait comprendre qu'il fallait cette fois qu'il lui parle définitivement, et je lui ai ré-expliqué tout mon ressenti par rapport à cette situation, entre autres, que je ne pouvais pas trouver ma place. Au fond de moi, je sentais la limite de ce que je pouvais endurer, autrement dit le point de non-retour, se rapprocher. Il n'arrivait pas à l'appeler. J'ai insisté, en lui disant que je ne voulais surtout pas qu'elle débarque à l'improviste avec un cadeau pour notre fils. Il lui a envoyé un mail lui disant que je ne voulais plus qu'elle soit la marraine de notre fils. Elle l'a appelé en retour, et ils ont alors décidé de ne plus rester en contact, puisque ça semblait poser problème.
A ce stade, j'espérais que notre couple puisse repartir sur de nouvelles bases, et j'ai fait le maximum pour.
Puis, nous sommes partis chez mes beaux-parents pour les vacances de noël. Et là, un jour, l'ex est arrivée à l'improviste avec un cadeau pour mon fils. En effet, elle avait déjà acheté son cadeau avant que mon conjoint ne lui parle. Sentant bien la difficulté de la situation, mon conjoint a décidé de ne pas la faire rentrer. Il a pris le cadeau sur le pas de la porte et elle est partie, sous les injonctions de ma belle-mère qui trouvait cela profondément impoli.
Le lendemain, nous avons dîné chez des amis, qui ont parlé de l'ex très souvent. Je ne leur en veux pas, puisqu'elle est aussi une bonne amie à eux, mais c'est toujours blessant pour moi. Cela m'a encore renforcée dans mon sentiment que je ne serai jamais à ma place, ni auprès de mon conjoint, ni auprès de ses amis, ni auprès de ses parents. Quant au fameux cadeau, nous l'avons ramené chez nous, sans l'ouvrir dans un premier temps. Puis, ne pouvant plus supporter la vue de cet objet, j'ai demandé à mon conjoint ce qu'on allait en faire. Là, il m'a dit tout naturellement qu'on allait le donner à notre fils, que ça serait dommage de l'en priver, après tout il n'est pas obligé de savoir de qui ça vient. Quand je lui ai dit que ça serait douloureux pour moi de voir ces jouets tous les jours dans les mains de mon fils, il a soupiré. Je me suis sentie niée dans toute ma souffrance et ça m'a énormément déçue.
Depuis, j'ai la vague impression que le point de non-retour a peut-être été franchi. J'ai des doutes sur notre couple. A cela s'ajoutent des problèmes avec ma belle-mère qui a une ingérence très forte dans notre vie, et cette distance entre nous. Je me dis que s'il était présent, attentionné, aimant, ça m'aiderait à passer à autre chose, mais au lieu de ça, je le sens fuyant (depuis quelques temps déjà): il n'a jamais le temps de faire quelquechose avec moi, ou j'ai plutôt l'impression qu'il n'en n'a pas envie.
Une amie m'a conseillé de lui en parler, mais je n'y arrive pas. Je ne sais pas par où commencer, comment dire les choses, et j'ai très peur d'induire une dispute, ça m'angoisse terriblement. Je me dis que c'est peut-être juste une mauvaise passe, que ça va se tasser.
Je pense qu'il y a toujours de l'amour, et je n'ai pas envie de briser notre foyer. Je veux croire que ça peut s'arranger. S'il vous plaît, aidez-moi !
sylvie
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