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Comment gérer les différences de désir dans le couple ?

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5/9/2023
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Envie de lui, envie d’elle

14 % des hommes estiment que la sexualité occupe une place essentielle dans leur vie. Un homme sur trois trouverait même insupportable de ne pas faire l’amour pendant plusieurs mois, contre une femme sur sept seulement. On entend souvent les hommes se plaindre du manque d’appétit de leur femme pour le sexe.

ÉQUILIBRER SON NIVEAU DE LIBIDO AVEC CELUI DE SON CONJOINT

Si les hommes ont souvent plus de désir sexuel que les femmes, c’est aussi parce qu’ils sont capables de faire l’amour en oubliant tout le reste. Savez-vous combien d’entre nous pensent au sexe au moins une fois par jour ? Réponse : 54 % des hommes contre 19 % des femmes.

Le désir d’un homme, s’il est évidemment lié à son envie d’amour charnel, exprime aussi son envie de rapprochement de l’être aimé. S’y montrer attentif est une preuve d’amour.

« L’erreur parfois commise est de chercher à éveiller le désir de votre partenaire afin de l’amener à satisfaire son propre désir. Or, votre conjoint peut très bien être disponible pour vous faire plaisir, sans pour autant avoir elle/lui-même un désir à satisfaire » dit le sexologue.

D’autre part, n’oubliez jamais que toute demande d’ordre sexuel au sein d’un couple contient une bonne part de légitimité. Si votre partenaire vous demande de faire plus souvent l’amour, il ne sert à rien de lui dire que vous-même n’avez pas autant envie que lui/elle et qu’il/elle ferait mieux de mettre sa libido à votre niveau.

Trop de femmes « punissent » leur partenaire, en lui refusant de lui accorder ce qu’il leur demande, sous prétexte qu’il ne la comble pas sur le plan sentimental.

Or un homme a besoin de s’unir physiquement à sa partenaire pour mieux lui ouvrir son cœur. Il est plutôt souhaitable de comprendre et respecter son désir et d’essayer de le satisfaire dans la mesure du possible et le respect des goûts de chacun, dixit le sexologue.

Pour en savoir plus : Désir homme-femmes : les différences au sein du couple

LES CAUSES DES TROUBLES DE DÉSIR SEXUEL CHEZ LA FEMME

D’après les enquêtes, une femme sur cinq serait sujette à une baisse durable de désir. Parfois, sa libido peut se mettre à brusquement baisser sans que soit facilement décelable ce qui a pu amener ce changement.

Diverses modifications dans ses habitudes de vie peuvent expliquer cet état de fait :

début de la vie en commun : la surprise attise le désir. Quand on se voit de temps en temps sans planifier ses rendez-vous, l’attente de ce moment privilégié, où l’on retrouvera l’autre, la vision torride que l’on s’en fait par avance, favorise l’excitation sexuelle. Lorsque l’on commence à vivre ensemble, cet effet de surprise disparaît.

grossesse : si on constate souvent qu’une femme qui désire ardemment un enfant voit sa libido augmenter, une fois enceinte tout est remis en question. Soit la libido de la future mère diminue nettement, soit elle se trouve boostée.

En fait, le corps de la femme réagit plutôt favorablement à la grossesse.

Le taux d’œstrogènes augmente considérablement, tandis que celui de progestérone (hormone qui aide à l’implantation de l’embryon) stimule le développement des glandes mammaires en vue de l’allaitement du bébé. Ce qui en général plait !

arrivée du 1er enfant : la prolactine est une hormone qui va favoriser la lactation et dont la production est favorisée par la succion du bébé.

Elle est aussi générée au moment de l’orgasme et est la cause chez l’homme de la période réfractaire.

Chez la femme, l’augmentation de cette hormone entraine également une baisse de la libido en fin de grossesse et pendant les semaines qui suivent l’accouchement.

En fait, dopamine (neurotransmetteur qui produit notamment la sensation de plaisir et de bien être) et prolactine sont antagonistes, ce qui signifie que quand l’une augmente l’autre diminue.

pilule contraceptive : lorsqu’une femme prend une contraception hormonale, à partir de la deuxième semaine de son cycle menstruel, elle fait croire à son corps que l’ovulation a déjà eu lieu.

La pilule contraceptive empêche les ovaires de produire leurs propres hormones et le cycle menstruel dépend de celles qu’elle apporte. Ses hormones exogènes ont tendance à aplatir la courbe d’hormones dans le sang.

Les changements d’humeur sont moins fréquents, mais la libido, si elle est plus constante, n’enregistre plus un pic de milieu de cycle d’une amplitude comparable à celle d’une jeune femme sans contraception.

Prendre la pilule pourrait ainsi induire une perte de la libido, notamment pour celles progestatives que l’on prend en continu.

QUAND LA MATURITÉ AFFECTIVE DE LA FEMME FAIT BAISSER SON DÉSIR

Il n’est pas rare de constater qu’une femme peut se désintéresser sexuellement d’un homme si l’image qu’il donne de lui-même ne correspond plus à celle de l’amant idéal qu’elle s’était faite : immaturité, prise de conscience suite à une psychothérapie, changements corporels importants, excès de jeunisme ou de machisme, etc.

Quand une femme gagne en maturité affective (suite à une psychothérapie par exemple), soit elle comprend qu’il faut accepter son homme tel qu’il est et son amour grandit, soit le grand écart en matière de maturité s’accentue et elle ne peut plus accepter cela.

PROBLÈMES CONJUGAUX, DISPUTES ET DÉSIR.

Les causes psychologiques nécessitent plus souvent l’aide d’un sexothérapeute ou d’un thérapeute de couple.

Les problèmes conjugaux qui, s’ils ne mènent pas toujours à la séparation des conjoints, les éloignent sexuellement l’un de l’autre. Et c’est un cercle non vertueux. Car le fait de ne pas faire l’amour génère les disputes, distend le lien conjugal.

La dépression et la plupart des troubles psychologiques où l’image de soi est défaillante sont nocives au désir.

DES CROYANCES FAMILIALES FREINANTES.

Une image dévalorisée de la sexualité arrive suite à une éducation trop stricte où la notion de plaisir a été mise en retrait par rapport à la fonction reproductive. C’est aussi le cas lorsqu’une femme qui n’a pas le plaisir escompté via une pénétration vaginale se voit reprocher de se réfugier dans une sexualité d’adolescente si elle préfère trouver son plaisir dans une stimulation clitoridienne…Sacré Freud !

Nous sommes bien évidemment toutes et tous influencés par les modèles familiaux que nous avons suivi au cours de notre éducation, mais aussi par les relations sentimentales passées, qu’elles se soient soldées par une rupture douloureuse ou non.

L’important, c’est de ne pas laisser ces normes et valeurs nous imprégner si elles ne nous conviennent pas car elles agiront alors comme des freins dans nos relations amoureuses. Il faut prendre conscience de ce qui nous régit et savoir se défaire de ce qui ne fait pas écho en nous. Restent alors les éléments qui sont importants pour nous et que l’on peut rechercher à travers l’autre…

VAINCRE LA PEUR DES FEMMES DE NE PAS ÊTRE À LA HAUTEUR

La baisse de désir peut aussi provenir d’une peur de ne pas être à la hauteur de la libido de son conjoint. Un bon amant ne doit pas craindre de manifester son désir à sa partenaire en lui disant explicitement qu’il a envie d’elle et à prendre physiquement les devants, mais il doit lui proposer et ne jamais lui imposer.

La femme doit toujours être libre de refuser les avances de son homme, à condition évidemment qu’elle exprime son refus sans colère, ni reproche.

L’anxiété de devoir « réussir » à avoir du plaisir pour satisfaire son partenaire. Il serait une erreur de croire qu’un bon amant arrive toujours à faire jouir une femme et que ne pas jouir avec lui serait, d’une certaine façon, reprocher à son partenaire de ne pas avoir su lui donner du plaisir.

Un homme ne doit pas rechercher à tout prix le plaisir de la femme, au risque de lui mettre une pression telle qu’elle puisse craindre d’être « obligée » d’avoir systématiquement un orgasme. Or, le corps d’une femme n’est pas enclin à jouir, systématiquement, à chaque rapport.

Pour info, si 99% des femmes jouissent par une stimulation du clitoris, seulement 20% jouissent vaginalement.

QUAND LA FEMME SE FORCE, CONSÉQUENCE

Une absence de motivation due à un ressenti physique et/ou émotionnel peu intense. Si la femme « se force » pour faire plaisir à son amant, alors que ce dernier ne l’a pas mise en situation d’apprécier pleinement l’acte sexuel, elle n’y trouvera pas son intérêt et sera de moins en moins motivée à faire l’amour avec lui.

Tout homme devrait s’interroger sur les motivations de sa femme vis-à-vis de ce qu’il lui offre.

Trop souvent il lui apporte le plaisir qu’il aimerait recevoir d’elle, c’est-à-dire essentiellement sexuel, sans se demander si elle n’aurait pas plutôt envie de satisfaction d’ordre émotionnel, affective ou relationnelle, dont l’acte sexuel ne serait que la satisfaction finale et non le but premier.

COMMENT MONTRER SON DÉSIR À L’AUTRE AUTREMENT QUE PAR LE SEXE

De façon globale, si vous n’êtes pas disponible pour faire l’amour, mais que vous êtes prêt(e) à partager avec votre partenaire d’autres plaisirs, adoptez le R.E.R. :

1/ Reconnaître : il est important de commencer par reconnaître que votre partenaire a envie de vous. Lui dire que vous vous sentez flatté(e) par son désir et que vous appréciez ses attentions pour éveiller le vôtre.

2/ Expliquer : ensuite, expliquez-lui qu’à ce moment précis vous n’avez pas envie de faire l’amour pour diverses raisons (fatigue, manque de temps, stress, etc), mais qu’il/elle n’en est pas responsable et que votre refus ne remet absolument pas en cause l’amour que vous lui portez.

3/ Remplacer : proposez-lui enfin de partager un autre moment d’intimité sans que cela passe par un coït (caresses, moment tendre, câlin, etc). Le sexologue conseille par exemple dans ce cas de faire une sorte de « masturbation accompagnée » et demander à l’homme de se masturber seul, tandis qu’elle lui caresse les tétons, les testicules, l’anus ou toute autre partie du corps qu’il affectionne, pour accélérer la montée de son plaisir.

On peut même pratiquer la masturbation à deux mains, l’une féminine, l’autre masculine. Cette pratique où l’homme participe activement à la montée de son propre plaisir, tandis que la femme s’y joint, permet d’avoir un contact plus tendre et dispense la femme du « devoir » de faire jouir son partenaire à tout prix, tout comme de la responsabilité de l’intensité du plaisir qu’il y prend.

FAIRE L’AMOUR : QUELLE FRÉQUENCE POUR LE COUPLE ?

Le sexologue explique (et cela reste son point de vue !) qu’une vie sexuelle de couple épanouie correspond à cette répartition : les fins de soirée peuvent aboutir dans 1/3 des cas à un rapport sexuel complet, 1/3 à des caresses pour satisfaire le partenaire le plus demandant, et enfin, 1/3 être consacré des activités individuelles (lecture au lit, par exemple, mais pas regarder la télévision qui n’a pas sa place dans la chambre) ou un repos bien mérité !

On arrive ainsi à 2-3 rapports sexuels par semaine, soit proche de la moyenne de 10 rapports par mois pour des français (120 rapports/an selon le rapport Durex). …On n’y croit pas beaucoup… !

QUAND LE DÉSIR S’ENDORT ET FAIT LE LIT DE L’INFIDÉLITÉ

Dès les origines de l’espèce humaine, l’homme a dû défendre sa famille des agressions extérieures, utiliser sa force, faire ses preuves au sein du clan, etc. C’est inscrit dans ses gènes. Il en a déduit au fil du temps que l’amour passait forcément par l’admiration « Plus on est fier de moi, plus on m’aime ».

Alors dans l’intimité, il fera tout pour que, croit-il, sa compagne se montre fière de lui. Ce qui dans son esprit se traduit trop facilement par « Elle me désire sexuellement car elle m’admire en tant qu’amant ». L’homme en déduit qu’il sera d’autant plus aimé s’il est capable de satisfaire sexuellement sa femme et que celle-ci en retour éprouve du désir sexuel pour lui.

Mais, le corps d’une femme n’est pas ouvert au plaisir chaque jour…, car sa libido fluctue selon son cycle menstruel. Plus précisément, elle connaît un pic de désir au moment de sa période d’ovulation (12-16e jours) et quelques jours avant l’arrivée de ses règles (20-25e jours).

Résultat, Jules qui se désespère de ne pas donner du plaisir à sa Julie va redoubler d’efforts (augmenter la fréquence) et se mettre à se poser des questions sur le désir et l’amour de sa femme, en ignorant que l’un et l’autre ne sont pas directement liés.

La pression risque d’augmenter à chaque rapport qui n’aura pas abouti comme Jules l’entend et Julie va parfois préférer lui faire croire qu’il a obtenu ce qu’il cherchait, et donc simuler, pour ne pas le décevoir.

Elle cherchera souvent à espacer leur rapport pour attendre un moment plus serein et propice à la montée de son désir. Il se sentira inconsciemment rejeté et sera souvent tenté de s’intéresser à une autre femme, ne serait-ce que pour vérifier s’il est ou non un « bon reproducteur » et se réconforter sur sa virilité.

LES RAISONS DE L’INFIDÉLITÉ ET L’EFFET COOLIDGE

On devient infidèle quand l’autre nous rend la vie impossible (41%), que l’on ressent un manque d’attention et de tendresse (36%) ou que l’on constate une perte de désir dans le couple (23%).

Pourtant, Jules se souvient qu’au début de sa relation avec sa Julie, cela se passait bien mieux, tout du moins à ses yeux. Il oublie juste qu’alors tous deux accordaient beaucoup plus de temps aux caresses et à l’amour physique et qu’ils se rendaient plus disponibles pour en profiter pleinement.

Donc bêtement, il va conclure que s’il redémarre une nouvelle aventure amoureuse, cela repartira comme au début de l’aventure présente et donc qu’il pourra faire l’admiration de sa future partenaire.

De plus, cette dernière ne l’ayant évidemment jamais rejeté, il en conclura que le problème qu’il connaissait avec sa femme ne venait forcément pas de lui. Il oublie cependant qu’au début de sa relation avec sa Julie, il n’avait d’yeux que pour elle et on sait combien est important de donner le sentiment à une femme qu’elle est unique !

Un autre paramètre vient perturber son jugement, c’est « l’effet Coolidge ». Ce fameux effet doit son nom à une anecdote concernant Calvin Coolidge, ex-président des États-Unis.

Lors d’une visite dans une ferme modèle du gouvernement, le fermier aurait expliqué à la First Lady que le coq copulait toute la journée, et des dizaines de fois par jour. Là-dessus, elle lui aurait dit : « Racontez donc cela à mon époux ». A quoi le président aurait répliqué, au fermier qui lui rapportait les propos de sa femme : « Toujours avec les mêmes poules ? ». Devant le démenti de l’agriculteur, il aurait ajouté : « Racontez donc cela à mon épouse ».

Cette histoire a donné plus tard son nom à l’effet Coolidge qui montre qu’un mâle, qui vient de s’accoupler, est prêt immédiatement à se lancer dans de nouveaux ébats, si on lui propose une nouvelle femelle réceptive. Cette excitation sexuelle à la nouveauté a été confirmée chez le chat, le taureau, le bélier, le porc… et l’homme !

Comme s’il existait une forme d’anorexie sexuelle… Tout comprendre sur le désir, avec la collaboration de Patrick Fichaux, thérapeute de couple, sexologue et naturopathe (médecine naturelle).

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