Internet, une passion masculine, surpuissance, différences hommes femmes vis-à-vis d’Internet

Les métiers du web, tels que webdesigners, développeur, ingénieur informatique sont sous le monopole de la gente masculine. Non pas que celle-ci exclut volontairement les femmes, mais cet univers est tout simplement attractif pour les hommes. C’est un constat, un simple fait. Faut-il le déplorer ? Les résultats sont là et viennent peut-être nous parler, nous montrer quelque chose qui n’a rien à voir avec le féminisme.

L’avènement d’internet

A l’origine Internet a été créé par les hommes et pour les hommes. Donc rien d’étonnant à ce que les femmes soient exclues de ce cercle. Cependant, même si on a étendu l’usage d’Internet à de nombreux domaines, même si Internet s’est démocratisé, les femmes en sont toujours exclues. Cet article, loin de revendiquer une quelconque cause féministe, se veut le plus neutre possible.
Dans certains domaines du Net, comme le « gaming », on observe une légère augmentation du nombre de femmes. Mais pour le reste la tendance est à la baisse. Cette omniprésence des hommes dans ce domaine et cette baisse ou du moins cette stagnation du nombre de femmes, malgré les injonctions du féminisme, la diversité des opportunités etc … reste intrigante. Il convient donc de s’interroger sur le « pourquoi » de ce surinvestissement masculin.

Les mythes d’internet

Beaucoup de mythes et de projections autour de l’intelligence artificielle, de la robotique, ont bercé les générations des « geeks ». Encore aujourd’hui on pourrait entendre qu’un robot doté d’une conscience pourrait devenir plus intelligent que l’homme, car ses capacités, sa rapidité, son efficacité seraient démultipliées. « La symbiose homme-machine » plane dans les esprits. Petit à petit, l’ordinateur puis le portable deviennent un prolongement de l’homme, jusqu’à en faire partie de lui. On parlera de « l’homme augmenté ».
Le mouvement hippie est un autre courant qui a enrichit l’imaginaire d’internet. A défaut de pouvoir renverser le système en place, cette quête pour « changer la vie » a motivé la création d’une communauté virtuelle. Leur principal leitmotiv étant le « libéralisme informationnel », et la création « d’une société en réseau ».
Cette vision du monde d’une « ère transhumanoïde » n’est clairement pas partagée par les femmes.
L’apparition du transhumanisme les a portés peu à peu vers la science-fiction.

L’univers d’internet ou l’entre-soi masculin

L’univers d’internet, notamment dans le « gaming », est un monde fantastique, empreint de valeurs chevaleresques, mais aussi de violence et de connotations sexuelles. A l’instar du Meilleur de mondes, d’Aldous Huxley, c’est un monde proche de la dystopie, où se joue une fiction entre les personnages, eux-mêmes inspirés de mangas. Cet univers imaginaire, fait de projections et de fantasmes masculins, aboutit à créer une communauté, « un entre-soi » masculin. On comprend aisément pourquoi les femmes n’ont pas accroché à ce cosmos.

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Internet et surpuissance ? Hacking et l’exemple de l’élection de Donald Trump

D’autre part, le milieu d’internet est un milieu mystérieux car les instigateurs crient haut et fort ce dont ils sont capables, sans pour autant dévoiler leurs ficelles. Leur expertise est telle qu’il se dégage de cet univers un certain sentiment de surpuissance, de force machiavélique qui contrôle tout et contre laquelle on ne peut lutter. Le hacking en est l’illustration parfaite. Il est impliqué dans toutes sortes de scandales politiques, notamment celui de l’élection de Donald Trump. Les services russes auraient piraté des bases de données du parti démocrate, afin de faciliter l’élection de Trump.

L’esprit service communicationnel des femmes différent du principe de service masculin.

Tout d’abord, il faut savoir que les femmes utilisent internet principalement pour leurs services communicationnels, tandis que les hommes l’utilisent pour le côté intellectuel. Cette ivresse de la science représente pour eux un moyen de relever des défis, de « dompter la machine », avec toujours plus de créativité, en poussant la recherche toujours plus loin. Cela provoque chez eux un sentiment grisant, un sentiment de réel plaisir. Donc dès le départ, il y a une divergence d’intérêt pour chaque genre. Mais c’est aussi ce qui a permis d’étendre internet à tous les domaines de la société.

Une dimension éducative

Cette préférence masculine pour l’univers informatique ne repose en rien sur un aspect génétique ou biologique de la différence entre les hommes et les femmes, mais sur leur éducation. Souvent, les pères de famille montrent à leur garçon, comment changer un pneu, ou comment utiliser une perceuse. Toujours est-il que la préférence de la technicité est évidente chez les garçons, plus que chez les filles.

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Une dimension psychologique. Contrôler son milieu. Et éviter de gérer ses relations.

Dans une logique œdipienne, l’élaboration psychique de la petite fille se base sur la relation fusionnelle avec la mère, tandis que le garçon doit se construire en se détachant de sa mère. Le garçon hérite alors d’une indépendance, d’un positionnement égocentrique, et d’un désir de contrôler son milieu.
Lorsqu’il est face à l’ordinateur, « il est renvoyé à lui-même », « à une projection narcissique du moi ». C’est-à-dire qu’il place certains éléments de sa réalité interne dans la réalité externe, dans son écran. Et il jouit de cette relation à lui-même qui lui permet d’éviter de gérer des relations avec d’autres personnes, plus difficilement maitrisables à cause du facteur « sensibilité », contrairement à l’ordinateur qu’il maîtrise complètement via la souris et le clavier. Il y retrouve un refuge.

Une faille dans l’identité masculine

Les femmes excellent dans le domaine scolaire et universitaire, dépassant les hommes. Aussi, la reconstruction de l’identité masculine par le domaine technologique, et de l’ingénierie, pourrait être aussi une autre explication.

Une redéfinition de l’identité masculine, le geek rebel

La reconquête de l’identité masculine va se faire, pour certains, à travers l’informatique. L’ordinateur, qui devient un prolongement de soi-même, permet de venir combler cette faille de l’identité masculine et de lui restaurer toute sa puissance. A défaut d’être sportif, les « geeks » endossent un statut de « rebel » pour séduire les filles.