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Dali & Gala : Ascension et chute d'un couple tumultueux

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18/7/2023
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Dali & Gala : Ascension et chute d’un couple tumultueux

Les couples d’amoureux mythiques vous fascinent-ils ? Pensez-vous que ce sont des modèles de comportements à imiter dans votre couple : ils étaient célèbres, donc ils vivaient l’amour idéal ? Leurs secrets sont surprenants…

Nous avons choisi pour vous un couple du XXe siècle : le peintre Salvador Dali et sa muse Gala. A travers leur histoire remarquable, qui s’étend sur 50 ans, on découvre une relation très spéciale où chacun a pourtant trouvé en l’autre ce qui lui convenait.

Partons sur les pas de ces deux personnalités si différentes et ce couple unique au monde…

Une première relation déséquilibrée avec Eluard

Qui était vraiment Gala ? Née Elena dans une famille bourgeoise russe en 1895, tout le monde la surnommait Gala. Etudiante brillante, elle obtint la permission, rare pour l’époque, de devenir institutrice à domicile.
Lors d’un séjour en Suisse où on l’a envoyée pour soigner une tuberculose, elle rencontre Eluard, lui aussi atteint : elle en tombe amoureuse et l’envoûte par son charme, sa culture et son assurance.

Ils se marient un peu avant la première guerre mondiale et un an plus tard naît une fille, Cécile, le seul enfant qu’aura Gala. Mais Gala n’a guère la fibre maternelle, et préfère laisser le soin de l’éducation de sa fille à sa belle-famille. Elle s’ennuie comme femme au foyer et rêve à d’autres horizons.
Ensemble, ils fréquentent les milieux intellectuels et elle fait tourner la tête des artistes surréalistes parisiens en devenant leur muse.

Infidèle mais bonne amie

Gala était déjà infidèle : elle fréquentait l’artiste Max Ernst sous les yeux mêmes de son mari. Elle avait toutefois une grande qualité appréciée par les hommes : elle savait les écouter et être leur amie, leur compagne, en plus d’être leur amoureuse. Même après ses ruptures avec des hommes artistes célèbres, elle est restée leur amie et les a soutenus quand elle le pouvait.
Finalement, elle a quitté définitivement ces deux hommes pour son nouvel amour : Dali.

Une sorte de coup de foudre irrationnel qui change la vie

C’est dans ce milieu dynamique d’artistes qu’a lieu une des rencontres mythiques du XXe siècle. Alors que Dali se rend à Paris pour rencontrer Buñuel sur le tournage du film Un chien andalou en 1929 (Dali en est le co-scénariste), il en profite pour se frotter à toute l’avant-garde dadaïste-surréaliste parisienne : Tzara, Magritte, Breton, et Eluard.
C’est ainsi que l’année suivante, il invite ses amis à Cadaquès, et c’est là qu’a lieu la rencontre de Dali et Gala.

L’amour doit-il forcément être passion et admiration ?

Le coup de foudre mutuel

Apparemment schizophrène, Dali le peintre se comporte bizarrement et inquiète tout le groupe par ses « crises de folie ». En fait, il est déjà éperdument amoureux de Gala en qui il reconnaît l’image de ses rêves d’enfant et commence à lui faire une cour farfelue.
A la fin des vacances, tous les invités partent, sauf elle, tombée sous le charme de Dali. Elle a 34 ans, lui, dix de moins. Partis ensemble aux Etats-Unis, ils reviennent en 1948, après 8 ans d’exil, et se marient en 1958. Ils seront amants pendant 50 ans, jusqu’à la mort de Gala.

Le coup de foudre peut-il amener une relation durable ?

Somme toute, on peut constater que leur relation a démarré sur des chapeaux de roue, mais est-ce vraiment une bonne chose ?
Le fait d’entamer une relation par un coup de foudre ne garantit ni son succès, ni son échec : on peut aimer à long terme en commençant par un coup de foudre, le tout, c’est de savoir durer. En fait, le véritable amour commence là où se termine l’état amoureux. Cet état en effet, ne concerne que l’attirance, l’effet physique que produit sur nous le charme d’une personne : pour qu’une véritable relation amoureuse s’amorce, il faut que l’on soit prêt à construire une relation sur du solide, avec des sentiments et l’appréciation des qualités et défauts de l’autre.

Relation apparemment déséquilibrée

Un couple qui dure, c’est un couple qui réussit à évoluer ensemble, à passer par toutes les étapes de la relation amoureuse. On en compte généralement quatre, certains diront cinq mais ce sont à peu près les mêmes : il y a d’abord une phase d’attirance, puis une phase de doute où on se remet en question, nécessaire pour savoir si l’autre nous convient vraiment, puis un couple, un duo se forme : c’est un couple où on cherche l’exclusivité avec l’autre. Enfin, on peut se détendre avec l’autre et en arriver à la dernière étape : l’intimité.

…où chacun trouve malgré tout ce dont il a besoin

On pourrait dire qu’une relation de couple saine est une relation équilibrée, mais celle de Dali et Gala s’est trouvée déséquilibrée dès le départ. Contre toute attente, ils ont tout de même réussi à vivre ensemble longtemps, parce que leurs sentiments mutuels restaient forts, et qu’ils trouvaient dans cette relation ce dont ils avaient besoin, chacun de leur côté.
Dali cherchait une muse, une source d’inspiration, et Gala cherchait comme partenaire un artiste lui permettant de fréquenter les sphères intellectuelles et artistiques, mais surtout quelqu’un qui l’adorait, lui permettait de mener le jeu, de s’affirmer comme maîtresse-femme tout en la laissant libre… d’être même parfois infidèle.

Un amour envers et contre tous

L’amour de Dali et Gala ne faisait pas l’unanimité. D’abord, à cause de la différence d’âge assez importante : Gala est de 9 ans l’aînée de Dali. Mais d’autant plus en raison de la mauvaise réputation de Gala.
En effet, la famille de Dali n’était pas du tout tombée sous le charme de cette immigrée russe à qui ils ne faisaient pas confiance : elle baignait dans l’atmosphère débauchée et scandaleuse des artistes parisiens aux mœurs douteuses, et surtout, c’était une femme mariée qui avait abandonné son enfant pour vivre ses fantaisies sentimentales !
L’idylle passionnée semblait vouée à l’échec, mais malgré tous ses obstacles, ils sont restés unis et ont fait face. Malgré tout, après plusieurs années, le père de Dali avait fini par accepter sa relation avec une femme russe, déjà mère et divorcée, de sorte qu’après 1948, le couple passait une partie de l’année en Espagne.

Un couple si fort peut faire rêver tant il sait résister aux épreuves extérieures. Mais c’est souvent de l’intérieur que viennent les désaccords et les risques de rupture, tant chacun des membres du couple est passionné voire excessif.

Quels sont les secrets de ces couples qui durent ?

Dali rejeté par sa famille, Gala prend le contrôle

Ce rejet a eu des conséquences désastreuses pour Dali. Chassé du domicile parental, il s’est retrouvé sans ressources. Quel prix à payer pour vivre en amour en suivant son cœur ! Gala a alors pris en charge l’organisation du ménage et décidé des finances et de leur vie quotidienne : dès lors elle était devenue une véritable maîtresse-femme, le centre névralgique de leur couple.

Elle a veillé à tout et a tout fait, a joué tous les rôles dans la vie du peintre : hôtesse, mannequin, agent, gestionnaire des stocks en toiles et peintures. C’est grâce à elle que Dali a trouvé l’énergie pour se développer en tant que peintre génial visionnaire. Elle a su installer cette dépendance mutuelle et prendre un rôle phare dans la vue de l’artiste.

La muse qui nourrit l’artiste

Pris dans le piège d’une relation déséquilibrée selon un certain point de vue, ce couple avait tout de même trouvé son équilibre. Gala a géré de son mieux la vie du couple même si elle n’avait rien d’une bonne femme au foyer, et cela, elle l’a fait pour permettre à Dali de créer, comme une véritable inspiratrice. Dali avait viscéralement besoin d’elle, elle représentait sa muse qui le nourrissait et qui donnait une raison de vivre à son art.
Au fond, il s’agit d’une relation où chacun avait besoin de l’autre à part égale, donc on pourrait dire que l’interdépendance est si forte qu’un certain équilibre règne, ce qui leur permet de vivre côte à côte pendant de longues années. Ce qu’il est important de comprendre, c’est que chaque couple est différent : il n’y a donc pas un seul modèle de comportement à adopter, des règles qu’il faut suivre à tout prix.

Dans un sens, malgré leur propension à la démesure et au drame, le couple Dali-Gala nous offre un bel exemple de passion durablement nourrie.

Une muse pour les artistes : Gala se rend indispensable

Tout comme le Saint-Bernard, Gala arrivait pour sauver l’autre, elle était tout pour Dali dans le sens qu’elle l’a sauvé du « naufrage psychologique », comme il le disait lui-même. Semblant atteint d’une forme de folie, l’amour de Gala l’a encouragé à s’exprimer comme peintre. En tant que maîtresse-femme, Gala démontrait des qualités certaines : ses talents pour gérer la vie quotidienne ont permis à Dali de ne se consacrer qu’à son art. Que serait-il devenu sans elle ? Sûrement pas l’artiste prolifique qu’il a été. Elle était là pour le comprendre comme personne au monde.

En revanche, même si ce tableau de la femme qui vient sauver le noyé peut sembler attendrissant, on doit rester conscients que le couple n’est pas tout, et l’autre n’est pas là pour compenser nos manques. Dali, lui, souffrait de profondes blessures intérieures qui le faisaient tendre vers c emode de fonctionnement, qu’avait très bien compris Gala.

Dali a souffert toute sa vie d’un problème d’identité car il était né un an après la mort de son frère, déjà appelé Salvador, décédé à 21 ans. Ses parents, et surtout son père, autoritaire, projetaient sur lui la personnalité de son frère. Il n’a jamais pu développer une identité propre et demeurait fragile sur ce plan, comme s’il était toujours le frère dont on n’avait pas voulu pour lui-même, mais pour remplacer un frère qui n’était pas là.

Gala comme amour parfait et idéalisé

Peut-être parce qu’il avait toujours souffert du manque d’amour de ses parents, de son identité floue, Dali était reconnaissant envers Gala, il lui faisait parfaitement confiance, elle lui avait en quelque sorte sauvé la vie.
Tout au long de sa vie, il clamera à tous ceux qui veulent l’entendre à quel point elle était la femme idéale pour lui : elle a joué le rôle d’un stimulant intellectuel et sexuel, lui qui craignait les femmes. Lorsqu’il l’a rencontrée, il a reconnu en elle la femme qu’il avait imaginée et dessinée avant, elle correspondait exactement à son rêve.

Mais idéaliser l’autre peut être dangereux

Même si on aime d’un amour sincère, il est important de voir les défauts de l’autre, il est un être humain comme nous, et ces trop grandes exigences envers l’être aimé peuvent nous nuire et nous freiner en amour, ou encore nous pousser à vouloir rester toujours célibataire parce qu’on ne rencontre pas son idéal. Et pourtant, en quelque sorte, Dali et Gala avaient trouvé chaussure à leur pied. Quand on aime, on oublie parfois d’être rationnel…

Une relation amoureuse qui devient un partenariat économique

Bien que leur relation amoureuse ait débuté par un coup de foudre et se soit poursuivie par des sentiments intenses, par une vie quotidienne en fusion étroite, l’un des partenaires s’est un jour éloigné, pour fuir cet étouffement : Gala s’est sentie attirée par d’autres aventures.
Comme avec ses autres amants, même en s’éloignant, elle continuait d’entretenir des liens amicaux et d’encouragement : dans le cas de Dali, elle a continué à tenir sa carrière d’une main de fer, et voulait absolument qu’il réussisse.

Les rôles de Gala un peu lourds à porter

Alors que leur relation progressait, l’attitude de Gala a changé : elle se sentait en quelque sorte dépassée par le poids des responsabilités. Elle a pu sentir que Dali lui en demandait trop. Certes c’était flatteur de sentir qu’il lui faisait tellement confiance pour organiser toute leur vie. Mais elle ne pouvait pas jouer ce rôle éternellement tout en restant l’amoureuse.
Son rôle ressemblait de plus en plus à celui d’une mère et elle s’est peu à peu fatiguée de devoir prendre en charge tous les aspects de leur couple.

Comment sauver la relation quand l’autre devient trop étouffant ?

Une relation apaisée reste une relation avec des sentiments vrais

Bien entendu, chez Love Intelligence, nous encourageons les couples à passer de l’état amoureux vers l’amour véritable en accomplissant ensemble une démarche faite de plusieurs étapes.
Au début d’une relation amoureuse, on peut se sentir fébrile, nerveux, car on ne sait pas vraiment si l’autre nous apprécie, on se pose plein de questions. Une fois la période de doutes passée, on apprend à se sentir en confiance et on baisse la garde : c’est le début de l’intimité, la relation devient apaisée.

Relation apaisée ne veut pas dire relation d’affaires

Ainsi, la passion, un peu superficielle car elle n’est qu’attirance, cède la place à des sentiments vrais. Cependant, cette relation apaisée n’équivaut pas à une relation d’affaires où les anciens amoureux deviennent des partenaires économiques, en devenant peu à peu indifférents l’un envers l’autre, mais pas du tout !
Dans le couple Dali-Gala, ce partenariat économique est plutôt le signe d’un déclin, et malgré cela, ils se sont beaucoup aimés…

Vers l’éloignement : infidélité de Gala, violente et avide

La grande amoureuse qu’était Gala a eu besoin de sortir de cette relation qui lui demandait trop, et comme elle l’avait déjà fait avant, elle a voulu rencontrer d’autres partenaires au vu et au su de son partenaire actuel.
Dans une quête infinie de jeunesse, elle est devenue de plus en plus exigeante sur un plan financier : Dali travaillait pour qu’elle puisse s’offrir des liftings et fréquenter des garçons plus jeunes. Elle est même allée jusqu’à l’enfermer pour s’assurer qu’il exécute le travail demandé !

L’infidélité, pierre d’achoppement de leur couple

Dali avait peur des femmes et de leur comportement de « mante religieuse », il se sentait en sécurité et comblé avec Gala. Pourtant, vers la fin, elle a commencé aussi à ressembler à une mante religieuse après la consommation…
Ses infidélités, loin d’être discrètes, causaient un grand problème dans le couple : il y a eu rupture du contrat amoureux implicite, et même pour de grands amoureux comme Dali et Gala, ce sont des blessures que l’on guérit difficilement…

Un partenaire qui idéalise l’autre

Loin de s’en offenser, Dali en constatant ce phénomène, l’acceptait et idéalisait Gala encore plus, comme une madone parfaite qu’on ne pouvait pas accuser. Il excusait toutes ses frasques dans une magnanime générosité. Autrement dit, elle avait été sa Muse et la Femme de sa vie… Peut-être que l’on pourrait dire qu’après cette vie mouvementée, les deux plateaux de la balance étaient finalement parvenus à l’équilibre.

Et la morale de cette histoire ?

Lors de son mariage avec Gala en 1958, Dali lui avait promis d’acheter un château en Italie, ce serait comme son refuge pour retrouver son intimité, et même lui ne pourrait y accéder sans son consentement écrit !
En 1968, cette promesse se réalisa, ou presque, mais pas en Italie : il acheta le château de Púbol, et les souverains d’Espagne lui concédèrent même le titre de Marquis de Púbol.

Réunis dans une dernière demeure

Gala y séjournait, surtout en été, elle y est décédée. Après l’enterrement de son épouse, le peintre s’installa dans le château et y vécut dans ses souvenirs, comme enfermé, malgré ses amitiés, jusqu’au 30 août 1984. Ce jour-là, un incendie fortuit lui provoqua de graves brûlures. Il fut hospitalisé dans un hôpital de Barcelone et ne retourna plus jamais à Púbol.
Etrangement, son amour pour Gala lui avait peut-être causé de plus graves brûlures encore, mais ces deux-là se sont sûrement retrouvés au paradis : il est mort quelques années plus tard.

Cet amour extra-ordinaire, au premier sens du terme (qui n’est pas selon l’ordre commun) nous rappelle que chaque couple est différent et que l’amour n’a pas à être trop rationnel : c’est un sentiment unique au monde qui bouleverse notre existence.
Certes, on peut partir avec quelques principes en tête : l’égalité, la complicité dans le couple, l’importance de la communication, mais la façon dont tout cela peut se réaliser dans la vraie vie si on rencontre la personne qui nous convient nous surprendra toujours !

Une relation de couple n’est donc jamais totalement tranchée : il y a des zones d’ombre et même dans les relations qui finissent mal, il y a un enseignement à tirer.
Rappelons-nous seulement que la réunion amoureuse de deux êtres humains est la rencontre de deux singularités : chaque être humain est complexe et des liens tout aussi complexes se forment.

Même si la relation de Dali et Gala n’était pas des plus équilibrées, si on la mesure selon certains critères, il n’en reste pas moins qu’ils ont vécu ensemble pendant 50 ans et que cela leur a permis de s’épanouir en tirant l’un de l’autre une nourriture spirituelle dont ils avaient besoin. Un modèle pour les véritables amoureux qui savent que tout n’est pas parfait mais que l’amour peut soulever des montagnes et traverser toute une vie : deux vies en fait !

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